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Résiste ... à la Pornographie
8 juin 2018

ADO et Pornographie : "on voit ce qui fait plaisir aux filles"

Nous sommes gâtés, une enquête récente  et des articles partout à la radio et dans la presse !

http://www.europe1.fr/societe/jeunes-trop-de-tabac-dalcool-de-porno-et-de-jeux-video-3675245

https://www.addictaide.fr/communique-de-presse-enquete-sur-les-addictions-chez-les-jeunes-18-24-ans/

papillonee LD

laurence Aguerre

https://www.addictaide.fr/wp-content/uploads/2018/06/Sondage-synthese-version-finale-5-juin-2018-1.pdf

 

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Addiction au porno : les plus modestes sont les plus exposés

 

Les jeunes issus des milieux défavorisés sont plus touchés par les addictions, dont le porno, que les plus aisés.

Plus les jeunes viennent d’un milieu défavorisé, plus ils sont exposés. Pour cinq des huit addictions étudiées dans cette enquête (*), dont le porno, les jeunes âgés de 14 à 24 ans issus de familles modestes ont davantage de risques de tomber dans la dépendance.

Ainsi, 33 % d’entre eux, élevés dans un foyer où les revenus sont inférieurs ou égaux à 1 250 euros par mois, déclarent regarder des contenus à caractère pornographique au moins une fois par semaine, contre 24 % des jeunes évoluant dans un milieu plus aisé (plus de 3 000 euros par mois).

LIRE AUSSI >Ados et porno : l’inquiétante dérive

Deux autres comportements à risque illustrent parfaitement la tendance : le tabac et les jeux d’argent. Alors que le paquet de cigarettes est à 8 euros en moyenne, le pourcentage de jeunes qui fument plusieurs fois par jour baisse spectaculairement plus les ressources du foyer augmentent : 21 % (en dessous de 1 250 euros par mois), 17 % (entre 1 251 et 2 000 euros), 13 % (entre 2 001 et 3 000 euros), 12 % (au-dessus de 3 000 euros).

Même phénomène pour les jeux d’argent

Plusieurs facteurs l’expliquent, selon les experts, comme la méfiance à l’égard des messages de prévention, le déni du risque…

 

Même phénomène pour les jeux d’argent. 40 % des plus défavorisés les ont ainsi déjà testés contre 32 % chez les plus aisés.

Une forme d’égalité sociale apparaît seulement pour l’alcool où quel que soit le niveau de revenus, ils sont environ 30 % à reconnaître en boire au moins une fois par semaine.

(*) Enquête sur les addictions des jeunes, réalisée par la fondation Innovation Politique, la fondation Gabriel Péri et le fonds Actions Addictions.

http://www.leparisien.fr/societe/addiction-au-porno-les-plus-modestes-sont-les-plus-exposes-08-06-2018-7759941.php

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Ados et porno : l’inquiétante dérive

 

Nos ados sont-ils devenus accros au porno ? Une vaste enquête remise ce vendredi aux parlementaires révèle un phénomène alarmant.

« Il n’y a jamais eu autant d’individus si proches d’un danger potentiel. » De quelle épée de Damoclès parle le politologue Dominique Reynié ? Des vidéos X. « Chez les 14-15 ans, 8 % regardent du porno plusieurs fois par jour dont 5 % de filles. Ils font leur apprentissage de la sexualité dans les pires conditions », s’alarme-t-il.

Ces résultats proviennent d’une vaste enquête sur les jeunes et les addictions (alcool, tabac, cannabis, écrans…) que nous dévoilons. Parmi ces comportements à risque, le porno, donc.

Réalisés par la Fondation pour l’innovation politique, que Dominique Reynié préside, le Fonds actions addictions et la fondation Gabriel-Péri, ces travaux pointent les risques pour les jeunes consommateurs : crises d’anxiété, troubles du sommeil, perte de l’estime de soi, représentation faussée des rapports sexuels

LIRE AUSSI >Ados et porno : les parents se voilent la face

Des habitudes qui peuvent aller jusqu’à l’addiction, c’est-à-dire une consommation qu’on ne peut plus maîtriser.

Une consommation effrénée

L’enquête sera remise ce vendredi aux parlementaires alors qu’un plan national de mobilisation contre les addictions est en cours de finalisation. Objectifs ? Que le gouvernement ne rate pas le coche et saisisse l’urgence. Ces experts d’horizon divers le jurent : il ne s’agit pas de jouer les pères la pudeur, de faire paniquer les parents ou culpabiliser les ados qui consultent ces sites ponctuellement.

Mais le fait est que des millions de contenus sont aujourd’hui à disposition, de façon permanente, sans restriction d’âge et sans aucune forme de contrôle. Plus grave encore : on assiste à une escalade dans la diffusion de pratiques de plus en plus extrêmes. Ce que confirme Ovidie, actrice X devenue réalisatrice de documentaires, dans son récent ouvrage, « A un clic du pire »*. Elle y dénonce un « Far West », « une pornographie accessible aux enfants qui s’est dégradée avec les années » et invite surtout les parents à ne pas faire la politique de l’autruche en en parlant avec leur progéniture.

Une mise en garde unanime

La semaine prochaine, le Collège national des gynécologues et obstétriciens tirera à son tour le signal d’alarme sur les dangers de cette exposition chez les plus jeunes. La mise en garde est d’autant plus unanime que l’âge de la première visite sur ces sites recule : 14 ans et 5 mois, soit trois mois de moins qu’en 2013 d’après une étude Ifop pour l’Observatoire de la parentalité et de l’éducation numérique.

LIRE AUSSI >«On voit ce qui fait plaisir aux filles»

Il semble en effet loin le temps où les adolescents devaient louvoyer, en pleine nuit, pour regarder le film mensuel diffusé en crypté sur Canal + ou s’échanger des cassettes vidéo ou des revues sous le manteau. Désormais, ces images sont à la portée de tous. Et, avec l’accès au smartphone de plus en plus tôt, peu de chance que cela change… si rien ne change.

* « A un clic du pire, la protection des mineurs à l’épreuve d’Internet », d’Ovidie, aux éditions Anne Carrière.

L’enquête sur les addictions chez les jeunes est disponible à partir de ce vendredi matin sur fondapol.org, gabrielperi.fr et addictaide.fr

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Le porno vu par des ados : «On voit ce qui fait plaisir aux filles»

 

15 % des 14-17 ans affirment en regarder au moins une fois par semaine. Des adolescents se sont confiés sur leur relation à la pornographie.

Rires gênés, œillades en coin à l’adresse des copains qui en disent long. Difficile pour des ados de parler d’une chose aussi intime, le tabou des tabous, à une adulte qui pose ces questions : « Est-ce que vous regardez du porno et à quelle fréquence ? ».

Blocage, ça botte en touche et ça vanne. Allons voir ailleurs et posons la question différemment à des personnes seules cette fois : « 15 % des 14-17 ans affirment en regarder au moins une fois par semaine. Qu’est-ce cela t’inspire ? Tu penses que c’est un pourcentage réaliste ? ».

LIRE AUSSI >Ados et porno : l’inquiétante dérive

Paris XXe, Emir, un lycéen de 16 ans fait mine de réfléchir. « Vous voulez dire un film en entier ou juste des scènes ? ». « Juste des scènes » suffira. « Bah oui et je pense que c’est même plus ». Plus ? « Des fois, lorsque vous allez sur Internet, vous avez des messages disons… bizarres qui s’affichent seuls ». « Et tu cliques dessus ? ». « Parfois… pour voir. Pour me marrer. Par curiosité. » « On ne te demande pas si tu es majeur avant de cliquer ? ». « Si, mais je réponds oui. C’est pas très compliqué et puis il y a beaucoup de vidéos qui circulent en streaming librement sans cette précaution. Vous pensez que c’est mal ? »

 

« On s’envoie aussi des trucs entre potes »

Je rassure Emir et lui explique que je ne suis pas là pour le juger. « Il y a des longues périodes où je n’en regarde pas du tout et puis, parfois, plusieurs fois par semaine. On s’envoie aussi des trucs entre potes, avec nos portables. »

Parle-t-il sexualité à la maison ? Aïe, il se referme comme une coquille. « Mais non, ça va pas ? ». Bon, posons la question autrement. « Penses-tu que ce que tu regardes représente la réalité de la sexualité ? ». Petit sourire embarrassé : « Bah on y voit ce qui fait plaisir aux filles. »

Dilemme : comment cacher le léger malaise que cette réponse provoque sans tomber dans le ton moralisateur et le gêner ? L’ado le perçoit (pardon Emir…) et ajoute, très vite, comme une leçon qu’il aurait bien apprise : « Mais seulement si elles sont consentantes ! ».

Une parole plus libre chez les filles

Plus loin, un groupe de lycéennes en classe de terminale discutent. Selon l’enquête, si 18 % des garçons regardent du porno au moins une fois par semaine, le taux est à 12 % chez les filles. A partir de 18 ans, l’écart se creuse et concerne 33 % des hommes contre 16 % des femmes.

LIRE AUSSI >Ados et porno : les parents se voilent la face

Chez les filles, la parole est plus libre. « Les premières images de film porno que j’ai vues ? J’avais 11 ans. Ce sont mes cousins qui me les ont montrées. J’ai trouvé ça horrible et en même temps j’étais fascinée », témoigne Lucile, 17 ans. Pourquoi ? « C’est super secret la sexualité des adultes, là j’y ai accès. On brave l’interdit ».

« Le porno fout la pression des deux côtés »

A ses côtés Anna pense tout haut : « Le problème c’est quand tu tombes sur un mec qui s’imagine qu’il va pouvoir te faire les mêmes trucs pour pouvoir se vanter auprès de ses potes. A force d’en voir, pour certains, le porno c’est la norme ». J’ose un « c’est arrivé ? ». « Ouais et je lui ai vite mis un stop. Mais plein de filles se disent que c’est comme ça sinon, elles se considèrent comme nulles. En fait, le porno fout la pression des deux côtés ».

« C’est que du cinéma, souffle sa copine Amandine. Il ne faut pas en faire tout un drame. On sait bien qu’ils en rajoutent, ça ne va pas nous détraquer le cerveau. On sait faire la différence avec nos histoires. C’est que du fantasme, même si je suis déjà tombée sur des choses violentes qui ne devraient pas être disponibles ».

Parle-t-elle sexualité à la maison avec ses parents ? « Oh oui ! Ils n’arrêtent pas de m’alerter là-dessus. Genre : Sois maîtresse de ton corps. » Elle vient peut-être de là, la différence entre les jeunes qui prennent ou non du recul face à ces images.

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